Ski de fond
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Interview de Pierre Mignerey
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Samedi
29 novembre 2014 |
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C'est
l'ouverture de la Coupe du monde. Pierre Mignerey nous parle
de la saison 2015
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Après
une année olympique peut-on s'attendre
à une belle saison ? |
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Oui
je pense que ce sera une fois encore une année
passionnante avec le Tour de ski et les Championnats
du monde de Falun. Ce seront les deux principaux
évènements et on attend un grand
nombre de spectateurs à Falun. |
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Comment
s'organise le début de saison ? |
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Il
y a deux ans, on avait décidé de
commencer la saison une semaine plus tard avec
deux week-end nordiques. Le week-end d'ouverture
qui se déroulait en alternance à
Gällivare et Beitostolen est donc maintenant
programmé à Ruka (Kuusamo). D'un
point de vue sportif, il n'est pas forcément
facile de commencer la saison avec un minitour
et après réflexion, il a été
décidé de tester le minitour à
Lillehammer. |
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Quelles
sont actuellement les conditions d'enneigement
pour les deux premières courses ? |
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A
Ruka, les conditions sont bonnes. C'est plus tendu
pour Lillehammer. La station a reçu lundi
dernier une chute de neige humide, suivie par
des températures négatives qui ont
donné finalement une base très dure.
Les organisateurs vont produire de la neige et
espèrent quelques chutes. La deuxième
étape à Lillehammer est déjà
confirmée. |
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Qu'avez-vous
mis en place pour faire face aux manques de neige
de plus en plus récurrents ? |
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On
a mis en place une nouvelle procédure afin
de mieux réagir et faciliter le processus
de décision en cas de conditions d'enneigement
difficiles.
Nous sommes en contact plus régulier avec
les organisateurs et les fédérations
et un groupe de pilotage (composé d'un
représentant de la Fédération
d'accueil, d'un représentant du comité
d'organisation, de Vegard Ulvang, chairman du
Crosscountry Committee, de Sandra Spitz et de
moi-même) est mis en place 13 jours avant
la course si la situation est jugée critique.
Ce groupe a jusqu'à neuf jours avant la
course pour confirmer ou pas l'événement
et prendre toutes les décisions nécessaires
pour garantir des conditions acceptables.
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Avez-vous
fait des changements dans le règlement
des courses ? |
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Le
règlement concernant les couloirs dans
la ligne droite d'arrivée qui prêtait
à des interprétations différentes
au sein du collège des Délégués
Techniques.
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Est-ce
que tu peux repréciser la règle
pour ces couloirs d'arrivée ? |
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Pour
faire simple, quand tu arrives dans la zone des
couloirs, tu dois normalement en choisir un mais
tu peux le quitter (changer de couloirs ou avoir
un ski dans chaque couloir) tant que tu ne provoques
pas d'obstruction sur un autre coureur. S'il y
a obstruction alors la responsabilité de
l'accrochage sera attribuée à celui
qui n'a pas choisi de couloir ou qui change de
ligne. |
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Donc
on peut franchir les sapinettes ? |
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Oui
mais il faut être certain de ne pas provoquer
d'obstruction. Si il y a obstruction, alors le
jury étudiera le comportement de l'athlète
et les conséquences de son geste en |
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particulier
sur le résultat final pour déterminer
la sanction appropriée.
En fin de course, il est
fréquent que les coureurs soient "
cuit ", manquent de lucidité ou perdent
l'équilibre et changent de ligne. Tout
le travail du jury est de déterminer s'il
y a une infraction au règlement et à
l'aide d'une charte de décision quelle
sanction doit être appliquée, qui
peut être soit un avertissement verbal,
soit un carton jaune, soit une disqualification. |
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Le
carton jaune suit-il le coureur durant toute la
saison ? |
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Oui,
il le garde jusqu'à ce qu'il en reçoive
un deuxième. Deux cartons jaunes entraînent
la disqualification et le compteur est remis à
zéro. Ca s'applique à toutes les
courses FIS auxquelles participe le coureur. S'il
prend un carton jaune en OPA, le carton jaune
le suit jusqu'en coupe du monde et inversement.
Pour la période des Championnats du Monde
ou JO, le compteur est remis à zéro
en début de Championnat.
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Est-ce
que dans les étapes programmées
cette année, il y a une étape originale
? |
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On
revient à Oestersund après une longue
absence. Le parcours du sprint sera assez atypique
puisque la piste traversera les tribunes et enjambera
le pas de tir de biathlon.
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Parlons
maintenant du Tour de ski. C'est un Tour à
sept étapes ? |
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Oui,
normalement nous avons 7 étapes dans les
années avec des Jeux Olympiques ou des
Championnats du monde. Et neuf, l'année
sans grand événement, tous les quatre
ans. |
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Le
Tour ne part pas d'Oberhof, c'est une sanction
? |
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Non,
ce n'est pas une sanction à proprement
parler mais malgré les efforts très
importants du comité d'organisation, Oberhof
n'a jamais pu proposer un départ du Tour
de ski au top niveau. Ce n'est pas un manque de
volonté ou d'investissement mais différents
éléments ont posé problème,
que ce soit le manque de neige, du brouillard,
des problèmes d'hébergement ou des
difficultés à attirer des spectateurs. |
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Nous
avons besoin d'un départ solide pour
le Tour de Ski. le Tour est vraiment très
important pour le développement et
la promotion du ski de fond.
L'année dernière, les problèmes
d'enneigement et leurs conséquences
ont pesé lourd dans la balance et
il n'y avait pas plus de garantie de fournir
de la neige pour assurer deux événements
consécutifs à une semaine
d'intervalle. Pour Oberhof, l'événement
principal, c'est la coupe du monde de biathlon,
il est normal que les organisateurs gardent
la neige pour l'assurer, c'est parfaitement
compréhensible. |
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Donc
le Tour ne reviendra plus à Oberhof
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Comme
le dit l'expression, il ne faut jamais dire jamais...
mais ce n'est pas le plan de la Fédération
Allemande qui a choisi Oberstdorf pour l'organisation
du Tour de Ski. Dans les années futures,
on partira de Suisse puis on ira à Oberstdorf.
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C'est
un renforcement de la place de la Suisse dans
le Tour ? |
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Les
Suisses ont parfaitement organisé leurs
étapes à Val Müstair et Lenzerheide
dans les deux dernières éditions.
On peut parler d'un renforcement dans la mesure
où le départ du Tour est très
important. Dès l'an prochain, le Tour commencera
en Suisse et jusqu'à nouvel ordre, nous
aurons une alternance entre Lenzerheide et Val
Müstair.
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Des
changements dans les autres étapes ? |
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Le
programme du Tour est relativement stable : le
prologue en skate suivi d'une poursuite en classique,
un peu plus de flexibilité pour les étapes
du milieu avant de terminer par le traditionnel
week-end à Val di Fiemme et la montée
de l'Alpe Cermis.
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Il
n'y a aucun espoir qu'on ait une étape
française dans le Tour de ski ? |
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Non.
D'ailleurs, la France ne s'est jamais vraiment
positionnée sérieusement car cela
pose pas mal de problèmes en terme d'hébergement
et de disponibilité des sites.
Pour la FIS et dans l'intérêt de
notre discipline, il est important que l'Allemagne
fasse partie du Tour de Ski (en raison des audiences
télé et de l'intérêt
des sponsors) et que le Tour se termine à
Val di Fiemme (le succès du Tour de Ski
est étroitement lié à l'étape
de l'Alpe Cermis). En terme de distance et de
logistique, la Suisse répond parfaitement
à nos besoins et ce d'autant plus que les
étapes suisses ont été vraiment
réussies ces deux dernières années.
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En
mars 2016, une nouvelle épreuve verra le
jour
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Oui
le Ski Tour Canada. Il fallait créer un
nouvel événement pour les années
sans JO ou sans championnats du monde. L'idée
de créer un Tour championnat du monde avait
été évoquée mais cela
pose beaucoup de problèmes au niveau des
droits TV et marketing. |
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Mais
ça va bousculer le calendrier puisqu'on
a la tournée scandinave en fin de saison
? |
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Non
parce que c'est une année où les
Championnats du monde de biathlon sont organisés
à Oslo. Nous avons donc dû déplacer
la coupe du monde d'Oslo au début février
au lieu de mars. Il nous a paru naturel de déplacer
également Falun et Lahti en février
afin de re-créer le bloc scandinave plus
tôt dans la saison avant de finir l'hiver
au Canada.
Personnellement, je suis convaincu que la tournée
scandinave sera un franc succès au cur
de la saison. La coupe du Monde de Lahti se déroulera
juste un an avant les Championnats du monde 2017
et je pense que ce sera une très bonne
opportunité de profiter de cette date anniversaire
pour promouvoir les Championnats du Monde 2017
en Finlande.
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Au
Canada, les déplacements ne vont-ils pas
être trop longs ? |
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On
a prévu deux pôles. Le pôle
Est avec Gatineau (un sprint) et Montréal
(mass start classique) distant de 2 heures de
voitures, puis Québec (un sprint et une
poursuite) à trois heures est relativement
compact.
Ensuite, nous aurons un gros transfert sur le
pôle Ouest avec deux jours sans courses.
Là, on aura deux étapes à
Canmore (un sprint et une mass start), un jour
de repos, puis une étape à Lake
Louise avant de revenir à Canmore pour
la dernière étape. Je suis convaincu
que les athlètes garderont un très
bon souvenir de ce Tour Canadian.
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Pour
finir, parlons sprint car là, vous avez
prévu des changements importants. Tout
d'abord, il faut parler des profils des courses
puisqu'on assiste à des sprints en classique
où les coureurs partent en skate, surtout
en ville
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Il
y a deux sprints qui posent problème, Drammen
et Stockholm. Pour résoudre ce problème,
nous devons trouver des solutions au plan local
mais aussi plus généralement pour
un certain nombre de nos sites traditionnels de
coupe du Monde.
Il faut qu'on arrive à faire en sorte que
les sites traditionnels de coupe du monde permettent
d'organiser tous les formats. Aujourd'hui, par
exemple, on ne peut pas faire un sprint classique
de qualité à Davos ou à Lahti.
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Ça
n'est pas normal, les sites qui sont chaque année
inscrits au calendrier, doivent nous offrir la
possibilité d'organiser des sprints dans
les deux techniques car on a besoin d'un équilibre
sur la saison entre les techniques classique et
libre que ce soit en sprint ou en distance.
Si nous avons cette flexibilité sur les
sites traditionnels alors nous pourrons peut-être
discuter l'opportunité d'avoir un sprint
libre à Stockholm.
A Drammen, par contre, on ne peut que faire le
sprint en classique car ce n'est pas assez large.
Nous avons modifié le parcours cette année
en diminuant le nombre de courbes qui donnaient
un avantage à ceux qui skiaient sans fart.
De plus, la montée sera plus raide. On
espère que ça va fonctionner. |
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Lors
des sprints en classique pourquoi ne pas obliger
les coureurs à partir avec des chaussures
et des skis de classique avec du fart dessous
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La
coupe du monde, c'est le top niveau, si demain
on met en place un tel règlement, l'année
prochaine, les marques proposent des paires de
skis classiques spécifiques pour la poussée
simultanée en sprint classique qui seront
avec une spatule pointue avec toutes les caractéristiques
d'un ski de skate.
Imposer de mettre du fart ? Oui, mais qu'est ce
que cela veut dire farter des skis ? Tu fartes
tes skis sur 10 cm à la poussette verte
et tes skis sont fartés. Le contrôle
est impossible et mettre en place un règlement
qui n'est pas contrôlable, à ce niveau
et avec tous les enjeux qu'il y a derrrière,
c'est une utopie.
Tout ça a déjà été
discuté au niveau des commissions de la
FIS et je pense que la seule bonne réponse
c'est de disposer de pistes de qualité. |
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Je
reviens sur les problèmes de piste à
Davos et à Lahti. Vous pouvez leur imposer
de faire des travaux ? |
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Imposer
pas vraiment mais on pousse fort pour que ça
bouge. Il vaut mieux essayer de convaincre et
de trouver des solutions ensemble, ça me
semble beaucoup plus efficace.
A Davos, les budgets sont votés, il faut
maintenant engager les travaux. Le gros problème
de Davos, c'est l'emplacement de son stade qui
est au point bas et loin des montées. L'idéal
serait de bouger le stade mais c'est compliqué
avec le propriétaire du terrain. Il y a
un projet sur la table autour du stade actuel,
il ne manque que la décision politique.
A Lahti, il y a des travaux à faire. Ils
organisent les Mondiaux 2017, on espère
que ce sera l'occasion de mettre les pistes au
niveau comme ça a été le
cas à Oslo, Val di Fiemme et Falun. A ce
jour, leurs pistes ne sont pas au niveau d'un
championnat du monde et des formats de compétition
modernes. On ne peut pas contraindre une municipalité
à faire ces travaux mais s'ils veulent
que leurs Mondiaux restent dans l'histoire, il
faudra qu'ils fassent des aménagements.
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Comment
avez-vous résolu le problème des
faux départs ? |
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La
plupart des faux départs étaient
intentionnels, souvent provoqués par les
mêmes coureurs. Il fallait réagir.
Nous avons décidé que tous les faux
départs (en sprint) seront sanctionnés
par un carton jaune. L'athlète qui fera
le second faux départ dans une même
poule devra en plus de cela se retirer de la compétition
comme dans le passé.
Il faut bien avoir en tête que recevoir
un deuxième carton jaune signifie disqualification
donc la sanction peut être très dure.
Je pense que les coureurs vont être très
prudents. |
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Pendant
un sprint, le jury est sous tension, je suppose
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Oui,
on est derrière les écrans et il
faut aller très vite. |
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Le
jugement n'est pas toujours évident et
une mauvaise décision n'est pas rattrapable.
On suit scrupuleusement notre charte de décision
qui est une aide précieuse pour déterminer
la sanction. En sprint, le rythme des courses
est tellement rapide qu'on ne peut s'appuyer que
sur les images TV. Mais nous sommes en contact
direct avec le camion de production et nous pouvons
demander la diffusion de différents angles
de vue lorsqu'ils sont disponibles. |
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Le
plus gros changement en sprint, c'est la composition
des quarts de finale. Peux-tu nous en dire plus
? |
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Déjà,
quand j'étais avec les équipes de
France, nos coureurs nous disaient " Je vais
être dans la demi-finale 2, c'est mort !
" Les statistiques le vérifient. Cette
discussion n'est donc pas nouvelle et depuis plusieurs
années, on nous demande d'allonger le temps
de récupération entre les demi-finales
et finales.
A mon avis, ce n'est pas aussi simple que ça
; le temps de récupération entre
les quarts de finales et les demi-finales compte
aussi beaucoup. Il faut bien se dire qu'en sprint,
c'est impossible d'avoir un système totalement
fair-play.
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Il
y a un temps imposé entre les qualifs et
les poules finales ? |
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Ce
n'est pas là le problème. Le problème
est entre les tours. Mais pour les spectateurs
et les téléspectateurs, on ne peut
pas allonger la durée des poules finales.
Si on allonge le temps entre les tours, on va
perdre les spectateurs, surtout s'il ne fait pas
beau ou très froid.
A la télé, un bon format c'est 1h15,
en sprint, on est plutôt sur 1h35 donc nous
sommes déjà à la limite et
nous avons beaucoup de mal à trouver une
place dans le programme chargé d'une journée
de sports d'hiver. On a déjà fait
un effort entre la finale hommes et la finale
dames avec un temps plus long que pour les autres
tours. On ne peut pas faire plus donc la solution
de dire qu'il faut plus de récupération
entre les tours n'est pas possible et ne résoudrait
pas forcément le problème.
Il faut donc être réaliste et à
mon avis la solution la plus juste, c'est de partir
du postulat que ceux qui sont les meilleurs en
qualifications doivent pouvoir avoir l'avantage
de choisir dans quelles conditions ils veulent
courir et concrètement dans quel quart
de finale ils veulent courir.
Cela donne la possibilité d'avoir une tactique
individuelle, par exemple, " moi, je préfère
avoir plus de récup quitte à être
dans une poule plus forte " ou au contraire,
choisir une poule 4 ou 5 avec moins de récupération
mais d'un niveau moins élevé.
Certains ont aussi des " bêtes noires
" qu'ils chercheront à éviter.
Federer, s'il pouvait éviter Nadal tout
le temps, il le ferait. On peut penser que Wenzl
et Northug qui ont un peu la même façon
de courir chercheront à s'éviter
ou Kowalczyk et Bjoergen feront de même.
On peut aussi avoir une tactique d'équipe.
Quand on est une nation comme la France avec parfois
trois qualifiés, on peut être content
que nos coureurs ne se retrouvent pas dans la
même poule. Inversement, quand on est une
grosse nation, par exemple la Suède, avec
sept qualifiés, ce n'est peut-être
pas bête d'en aligner deux contre Northug
avec potentiellement, la possibilité de
le " maîtriser ".
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Concrètement
qu'est-ce que vous allez essayer en fin de saison
à Lahti et à Drammen ? |
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Nous
allons avancer d'une demi-heure l'heure des qualifications
afin de se donner le temps d'organiser une remise
des dossards.
Après les qualifs, les athlètes
qualifiés devront revenir dans l'aire d'arrivée
pour choisir leur quart de finale et récupérer
leurs dossards. Cela se déroulera à
proximité de l'aire d'arrivée et
les spectateurs et médias pourront y assister.
Les athlètes seront appelés un par
un dans un ordre qu'on a déterminé
être le plus avantageux pour le vainqueur
des qualifs, c'est-à-dire de 11 à
1, puis de 12 à 30. Ils choisiront leur
poule et recevront leur dossard. Nous pensons
que cela ne prendra pas plus de 10 minutes pour
chaque genre.
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Annexe
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Voici
deux tableaux qui expliquent la situation actuelle analysée
sur les 8 dernières années pour les hommes
et les 3 dernières années pour les femmes
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Sur
ce premier tableau, on constate que les vainqueurs des
finales sont le plus souvent ceux qui ont disputé
la 1ère demi-finale (bleu) plutôt que la
deuxième (rose). De même pour ceux qui
montent sur le podium. Pour le top 6, c'est plus équilibré
de part le règlement puisqu'un tiers vient déjà
de demi-finale 2. |
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Sur
ce deuxième tableau, c'est la même chose
mais en analysant à partir des quarts de finale.
40% des coureurs qui ont gagné une finale provenaient
du quart de finale 1. on voit clairement que c'est un
avantage d'être dans les quarts 1 et 2 aussi bien
pour la victoire finale que pour le top 3. |
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